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idée reçue numéro 1 : si j’allaite, mon bébé mettra plus longtemps à faire ses nuits et je serai épuisée
Les préoccupations liées au sommeil sont une inquiétude légitime lorsqu’on souhaite avoir un enfant ou que l’on est enceinte. Moi-même lorsque j’étais enceinte, j’angoissais terriblement à cause de cette question du sommeil car j’adore dormir. Je fais partie de ces gens qui calculent systématiquement le nombre d’heures de sommeil qu’il leur reste avant que le réveil ne sonne et qui stressent à l’avance de ne pas dormir assez.
Alors sur ce point précis du sommeil, rassurez-vous, quel que soit votre choix, VOUS SEREZ FATIGUÉE ! Ou plutôt vous serez fatiguéS au pluriel car votre conjoint(e) le sera tout autant et ce, quelle que soit la façon dont bébé est nourri ( lait maternel ou lait artificiel ).
Il n’y a absolument aucun lien entre la qualité du sommeil des bébés et l’allaitement maternel. Il n’existe d’ailleurs aucune étude comparant le sommeil des uns et des autres. Chez Mumade, on a cherché et on n’a rien trouvé.
Si vous allaitez, et qu’au bout de quelques semaines ou mois votre bébé se réveille toujours la nuit, premièrement dites-vous que vous n’êtes pas seule et que votre enfant n’est pas une exception. On parle plus souvent de ceux qui font leur nuit rapidement que de tous les autres.
Surtout, vous entendrez très certainement des parents et peut-être même des professionnels de santé ( mais pas des personnes vraiment formées à l’allaitement ) vous conseiller d’essayer de lui donner des biberons de lait en poudre pour l’aider à dormir. Mais vous verrez aussi qu’à chaque fois que vous direz rencontrer une difficulté, c’est l’allaitement qui sera pointé du doigt. Comme si allaiter était la cause de toutes les difficultés et qu’arrêter allait tout arranger. Vous pouvez essayer, mais il ne se passera rien ! La vérité c’est que votre enfant arrêtera de se réveiller lorsqu’il sera prêt. Et c’est impossible à anticiper.
De notre côté, notre fille se réveillait vers 2heures puis vers 5 heures et nous attendions ses 3 mois comme le messie. En effet, on dit qu’à 3 mois l’enfant n’est plus un nourrisson, et que l’on a passé le cap le plus difficile. Au bout de 3 mois, notre fille se réveillait toujours la nuit, nous étions fatigués et on commençait à se demander si cela arriverait un jour. ça a fini par arriver ! Mais ça n’avait pas de rapport avec l’allaitement.
L’autre point soulevé dans le titre de cet article touche à la fatigue des deux parents et au fait que si on allaite, cette fatigue n’est pas partagée, la maman étant naturellement beaucoup plus sollicitée que le conjoint(e).
Pour ma part, cette angoisse était très personnelle. Comme je suis une grosse dormeuse, j’appréhendais les nuits hachées et je trouvais même injuste que le papa puisse dormir paisiblement tandis que moi je devrais sacrifier mon sommeil pour que mon bébé aie du lait maternel ( oups j’espère n’avoir choqué personne ! ) .
Sur ce point, nous avons donc réfléchi et chercher un moyen de nous soutenir mutuellement. Voilà notre secret : dès que l’allaitement s’est mis en place correctement ( au bout de 3 semaines environ ) j’ai commencé à tirer mon lait une fois par jour afin que mon conjoint donne un biberon la nuit. J’allais me coucher juste après la dernière tétée, quant à mon mari, étant un couche-tard, il n’avait pas trop de difficulté à rester éveillé. C’est donc lui qui donnait à manger à notre fille vers 2 heures du matin et je pouvais ainsi dormir au moins 5 heures d’affilé, car je savais que je pouvais compter sur mon partenaire. Lorsque cet arrangement a pris fin parce que notre fille a arrêté de se réveiller, il m’a d’ailleurs confié qu’il adorait ce moment de complicité en tête à tête avec notre enfant.
Chaque bébé est différent, il ne s’agit pas de calquer exactement ce que nous avons fait car peut-être que ça ne lui ou ne vous conviendra pas. Mais je peux juste vous assurer, que si j’ai réussi, c’est qu’à peu près tout le monde peut le faire. Il existe différentes organisations ou allaitements possibles. Je pense qu’une des clés est aussi de pouvoir échanger et beaucoup communiquer sur ces questions avec votre conjoint(e).
La conclusion, c’est qu’il ne faut pas baser votre décision sur ce critère du sommeil ( le vôtre ou celui du bébé ). En effet, rien ne se passe comme on le croit, chaque enfant est différent : il existe des bébés allaités qui font leur nuit au bout de quelques semaines et des bébés nourris au biberon qui continueront de se réveiller à 18 mois. Enfin, allaiter ne signifie pas que vous allez devoir vous sacrifier car vous pouvez trouver l’allaitement qui vous convient.
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